Le syndrome fémoro-rotulien se caractérise par l’irritation des cartilages de l’articulation du genou, entre l’os de la cuisse (appelé fémur) et la rotule.
Il survient notamment lorsqu’on sollicite cette articulation de manière abusive; par exemple, en augmentant subitement l’intensité d’un exercice. Les sportifs sont d’ailleurs particulièrement sujets à ce type de pathologie.
Il peut aussi être le résultat d’un mauvais alignement entre la rotule et le fémur, un problème qui est souvent de nature héréditaire.
À quels symptômes reconnaît-on le syndrome fémoro-rotulien?
Le principal symptôme du syndrome fémoro-rotulien est une douleur ressentie dans la région de la rotule et à l’avant du genou. La douleur peut être aigue et occasionnelle, ou chronique.
Au départ, cette douleur est surtout ressentie après l’activité physique. Toutefois, si on néglige de la traiter, elle risque de s’intensifier et de freiner le mouvement.
Les autres symptômes fréquents incluent :
• des crépitements et des craquements, parfois bruyants, dans le genou
• une douleur à la rotule en position assise lorsqu’il n’y a pas assez d’espace pour allonger les jambes; par exemple, au cinéma – d’où le nom de «signe du cinéma» attribué à ce symptôme
• une douleur qui amplifie lorsqu’on emprunte des escaliers ou qu’on s’accroupit
• à l’occasion, la sensation que le genou flanche soudainement
• dans de rares cas, une enflure ou un œdème léger.
Qui risque le plus d’être touché par le syndrome fémoro-rotulien?
Les troubles musculosquelettiques résultent généralement d’une surutilisation des articulations, par exemple, en répétant les mêmes gestes trop fréquemment ou en maintenant une posture de manière prolongée. En ce qui concerne le syndrome fémoro-rotulien, sont plus particulièrement à risque:
• les sportifs, notamment les joggeurs, les cyclistes, les joueurs de soccer, de basketball et de volleyball, les danseurs – bref, tous les sports qui sollicitent les genoux ou qui exigent beaucoup de sauts
• les électriciens, maçons, plombiers, poseurs de revêtements de sol, jardiniers, soit toutes les personnes qui travaillent en position accroupie, agenouillée ou qui portent de lourdes charges
• les livreurs et les facteurs qui sont forcés d’emprunter régulièrement des escaliers.
Comment soigne-t-on le syndrome fémoro-rotulien?
Il est important de noter qu’une douleur au genou devrait amener à consulter un médecin sans tarder afin d’obtenir un diagnostic précis qui vous permettra ensuite d’entreprendre rapidement un traitement adapté à votre condition. Plus vous retardez le traitement, plus il sera ardu. En négligeant de soigner un syndrome fémoro-rotulien, vous risquez de voir vos symptômes s’aggraver et d’en subir les répercussions sur d’autres articulations.
En phase aigue
En général, la phase aigüe suit de près une blessure et peut durer une dizaine de jour. Le traitement consiste, dans un premier temps, à réduire l’inflammation et à soulager la douleur par quelques moyens très simples.
Le repos
Si votre genou est douloureux et enflé, le repos est de mise. Cela signifie qu’il faut impérativement réduire la fréquence des activités qui provoquent la douleur.
La glace
Appliquez un sac de glace ou une compresse de gel froide sur votre genou pendant 15 minutes, deux fois ou plus par jour ainsi qu’après toute activité sportive.
Les anti-inflammatoires
Lorsque la douleur est très vive, un médicament anti-inflammatoire peut vous soulager. Notez cependant que les médicaments anti-inflammatoires ne doivent pas être consommés sur une longue période. Si la douleur persiste, une consultation médicale s’impose.
En phase de réadaptation
Pour enrayer définitivement le syndrome fémoro-rotulien, il faut renforcer les muscles de la cuisse (appelés quadriceps) afin d’en rééquilibrer les forces et de leur permettre de maintenir la rotule dans l’espace qui lui est réservé. Selon le diagnostic établi, votre médecin pourra vous orienter vers un spécialiste ou vous conseiller le port d’une orthèse.
La physiothérapie
Dans les cas plus graves, la physiothérapie est souvent recommandée. Après avoir effectué une évaluation complète de votre condition (notamment votre souplesse, votre force musculaire, votre démarche ainsi que la stabilité et l’alignement de votre genou), un physiothérapeute sera en mesure de vous proposer les traitements thérapeutiques et les exercices de renforcement dont vous avez besoin.
Les orthèses
Des orthèses pourraient également vous être conseillées.
Les orthèses plantaires
Votre médecin choisira peut-être de vous orienter vers un spécialiste capable de vous fabriquer des orthèses plantaires sur mesure. Le port d’orthèses plantaires permet de stabiliser et de réaligner la cheville, la jambe, le genou et la hanche. Ainsi, en présence d’un syndrome fémoro-rotulien, elles contribuent à maintenir un bon alignement et à atténuer les symptômes.
Les orthèses du genou
Dans les cas plus sévères, l’orthèse de genou est parfois prescrite. Elle contribue notamment à stabiliser le genou et la rotule ainsi qu’à protéger l’articulation lorsque vous marchez ou pratiquez une activité sportive.
L’exercice
L’arrêt complet de toute activité physique n’est jamais suggéré puisque le cartilage se régénérerait moins bien. Les sports indiqués sont ceux qui n’exigent pas trop d’efforts au niveau du genou, parmi lesquels la natation, le jogging modéré, la marche lente et le patinage.
POUR POUSSER PLUS LOIN
http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=troubles_musculosquelettiques_genou_pm
http://www.cliniquedupiedequilibre.com/problemes-de-pieds/douleurs-aux-genoux/syndrome-femoro-rotulien