Une blessure invalidante est toujours éprouvante, tant pour le sportif qui doit interrompre son entraînement que pour le travailleur qui se retrouve en congé forcé. Mis à part la douleur physique, l’inactivité et l’isolement qui résultent souvent d’une blessure ont des répercussions sur l’ensemble de la vie du patient. La réadaptation est alors perçue comme une longue et pénible traversée du désert, à travers laquelle il est parfois difficile de garder la forme et le moral. Voici un programme en 12 étapes qui propose quelques repères et suggestions pour vous orienter sur la voie de la guérison.
Premier stade : j’accuse le coup et je prends des mesures pour accélérer la guérison
Immédiatement après la blessure, suivre ces quatre étapes permet de réduire la période de rétablissement.
Observer une période de repos relatif
Les activités qui provoquent de la douleur et de l’enflure sont évidemment à proscrire. En revanche, il est déconseillé de cesser toute activité. Assurez-vous simplement d’accorder le repos nécessaire à la zone blessée, tout en continuant de la stimuler légèrement.
Appliquer de la glace
La glace a de nombreuses propriétés. Elle permet notamment d’atténuer la douleur, l’enflure et l’inflammation au niveau des muscles, des articulations et des tissus endommagés. Une compresse de gel, capable d’épouser la forme de la zone blessée, devrait donc être appliquée dès que possible, pour une période de dix minutes. À répéter plusieurs fois par jour.
Comprimer l’enflure
Afin de réduire l’enflure, il peut être utile d’appliquer un bandage élastique sur la zone touchée, en évitant de trop serrer pour ne pas bloquer la circulation sanguine. Si la douleur s’accentue ou si la zone devient engourdie, c’est signe que le bandage est trop serré.
Élever la zone touchée
La gravité contribue à réduire l’enflure en drainant l’excès de liquide. Il est donc conseillé d’élever la zone touchée au-dessus du niveau du corps, particulièrement la nuit.
Ces quatre étapes peuvent être répétées aussi longtemps que nécessaire.
Deuxième stade: je garde la forme et le moral tout au long du processus de réadaptation
Auparavant, on conseillait aux patients le repos total durant la convalescence, mais on a du se rendre à l’évidence qu’ils n’en avaient que plus de misère à se relever de leur blessure. En effet, la sédentarité mine autant la santé physique que mentale. Les étapes suivantes favorisent le maintien de la forme et du moral tout au long du processus de réadaptation.
Consulter un physiothérapeute
Le soutien d’un physiothérapeute s’avère souvent essentiel pour assurer une rééducation adéquate et efficace. La thérapie de réadaptation doit permettre de retrouver force, puissance, agilité et coordination, tout en tenant compte de la physiopathologie de la lésion, des facteurs susceptibles de favoriser la cicatrisation des tissus ainsi que des contraintes appliquées sur l’articulation lors des exercices.
Demeurer actif
Il est important de maintenir la forme pendant la blessure, particulièrement pour les sportifs de haut niveau. Si on évite d’agresser la lésion, des sollicitations dosées et progressives peuvent servir de guide à la cicatrisation tout en assurant l’entretien cardiovasculaire. En ce sens, la natation ou l’aquagym s’avèrent des activités de choix, auxquelles peuvent ensuite progressivement s’ajouter des séances de cardio et de musculation.
Adopter une diète en fonction des dépenses énergétiques
Lorsque qu’une blessure vient restreindre la liberté de mouvement, on constate que les patients, les sportifs en particulier, ont tendance soit à perdre du poids par fonte de masse musculaire, soit à en prendre en raison d’une augmentation de la masse graisseuse. Il est donc parfois nécessaire de revoir ses habitudes alimentaires pour les adapter à son niveau réduit d’activité afin de maintenir son poids santé ou sa masse musculaire.
En outre, les résultats d’une récente étude britannique indiquent que les oméga-3 peuvent contribuer à se remettre plus rapidement d’une blessure et à régénérer les nerfs endommagés. Le poisson, les noix et l’huile de lin sont des aliments riches en oméga-3.
Soigner sa santé mentale
Il est parfois aussi difficile de se rétablir d’une blessure sur le plan psychologique que sur le plan physique. Devenir soudainement inactif peut s’avérer une expérience très perturbante. Pour garder le moral, dans un premier temps, il faut tenter d’éliminer l’émotion négative liée au choc initial de la blessure, car cette émotion entraîne, par effet de rebond, une crainte qui maintient dans l’immobilité. Des techniques d’imagerie mentale peuvent ensuite être employées pour accélérer et approfondir le processus de guérison.
Lorsque c’est possible, il importe de se replacer rapidement dans le contexte qui a donné lieu à la blessure, particulièrement s’il s’agit de l’environnement de travail, pour briser l’association mentale qui le lie à l’incident traumatique. Le but ultime est de retrouver la pleine confiance en ses moyens.
Troisième stade: j’éviterai une rechute par tous les moyens
Élaborer un plan de remise en forme
Notez qu’il est important de consulter un médecin avant d’entreprendre un programme de remise en forme. Les blessures plus graves, comme une fracture de la cheville, nécessitent la guérison complète avant de réintégrer la salle d’entraînement. Ensuite, il est sage de se fier aux conseils d’un spécialiste en médecine sportive ou d’un entraîneur certifié pour dresser un plan sécuritaire.
Allonger la séance d’échauffement
En période de rétablissement, il faut accorder au moins 10 à 15 minutes aux exercices d’échauffement avant de se lancer dans une activité sportive. Une série d’exercices légers et graduels permet d’augmenter la température du corps, de réchauffer les muscles et les ligaments, d’accroître le débit sanguin et de réduire les risques de blessure.
Observer une période de récupération
La période de récupération permet de réduire l’effort sur les muscles sans risque d’élongation. Il ne faut jamais interrompre brutalement une activité. Par exemple, lorsque vous faites du jogging, réduisez tout d’abord votre cadence avant de vous arrêter complètement.
Demeurer à l’écoute de son corps
À tout moment, à la moindre douleur musculaire, il faut cesser le mouvement en cause. La prudence est toujours de mise lors de l’entraînement physique et de toute activité qui sollicite grandement les muscles et les articulations.
Sources
http://www.sportsante.info/article/gardez-la-forme-pendant-votre-blessure
http://www.msport.net/newSite/index.php?op=aff_article&id_article=65
http://www.healthycanada.com/component/deeppockets/content/5691-se-remettre-da39une-blessure
http://repli.net/sujet/retour-douleurs/comment-se-remettre-dune-blessure-au-dos
http://www.performances-sportives.com/article-la-blessure-prevention-et-retablissement-50522724.html
http://www.lapresse.ca/vivre/sante/201201/17/01-4486732-mangez-du-poisson-pour-vous-remettre-de-vos-blessures.php